“Qu’est-ce que signifie apprivoiser?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie Créer des liens…

A. de Saint-Exupéry

Des arbres apprivoisés

« A l’ombre des Saules » coin sieste et lecture dans un jardin privé.

Support de plantes grimpantes
en animation au Jardin de Flora (73).

Finition d’un plessis retenant la terre pour créer des terrasses dans un jardin privé.

« Cachette secrete d’écoliers » cabane pour verdir la cour d’école de St Ours (73).

Cabane Vivante en brins doubles croisés dans le Parc du Vernay à Chambéry (73).

Aménagement des jardins partagés en osiers autoclavés (plessis et tontines) de La Ferme de Croix Rousse à Lyon (69).

 

« A Contrevent » réalisée à La maison de la Baie d’Audierne, pour Conservatoire des espaces naturels à Tréguennec (29).

« Nid d’enfants » pour La Closerie de la Beyne à Naussannes (24).

Haie en clôture double en osiers autoclavés pour un particulier.

Osiériculture

Du champ au panier

Ce que nous appelons Osier est issu de certaines variétés de saules cultivés. Ils ont été choisis au cours des siècles pour différentes propriétés : souplesse, régularité, résistance et dureté.
Quand sonne la fin de l’automne, que toutes les feuilles sont tombées, et que la sève retourne aux racines, nous pouvons alors tailler l’arbre et récolter les tiges de l’année.
Chacune est, durant l’hiver, triée une par une, par variété et par longueur.
A l’entrée du printemps, l’osier est soit mis les pieds dans l’eau afin d’être tressé vivant pour des structures en extérieur, soit mis à sécher plusieurs mois pour de la vannerie fine.

Une fois sèche, chaque tige est remise à tremper durant plusieurs semaines afin de retrouver son agilité tout en gardant la force de la fibre durant le tressage.
Toutes ses étapes demandent minutie, endurance et soin. C’est un travail invisible et essentiel pour ensuite obtenir ces créations solides, raffinées et intemporelles.
L’eau et le sol s’unissent pour que les saules choisis puissent s’élever près du Soleil. Je tente ainsi, d’honorer cette ordinaire alchimie, en créant des choses aussi belles que leurs vies.

Tresser le vivant

Au fil des saisons

Je consacre une partie de mon temps à la création d’un Salicetum, jardin conservatoire de saules. Il s’agit d’une collection que je fais croître au fur et à mesure des rencontres avec les vanniers d’ici et d’ailleurs. C’est ma réserve de boutures pour en vendre à des particuliers, pour en implanter dans des projets de verdissement d’école, d’agroforesterie ou en de forêt jardin, ainsi qu’en planter le jour où mon entreprise évolue vers une installation agricole (recherche de terres en cours, à bon entendeur !), tout en me permettant de connaître parfaitement ma matière.

En la cultivant, je ressens cette sensation fine que nous nous sommes apprivoisées. Je suis responsable de ces brins implantés, déjà riches d’une histoire vécu chez des confrères et consoeurs. Le soin que je leur offre leur permet de resplendir au fil du temps, et qu’eux-mêmes redonnent en retour en enchantant les nouveaux lieux dans lesquels ces jeunes pousses voyageront.

Dans mon métier, j’apprivoise des arbres, mais soyons honnête, ils m’ont apprivoisée bien avant que je m’en rende compte.