Tout commence par la matière.
Il y a celle qui imprègne nos mains, marquées par le geste et le temps.
C’est une lente découverte, cette appréhension de la matière.
Il y a aussi celle qui reste cachée dans la nature, se révélant au moment de la récolte. Cette matière qui, parfois, nous laisse en suspens pendant des mois, attendant d’être prête après son séchage.
C’est cette rencontre secrète, ce point de départ.
Tout naît d’elle, telle qu’on la ressent intimement, et à partir de là, nous pouvons ouvrir des mondes. Chaque fibre s’entrelace pour créer quelque chose de plus grand
qu’une simple somme de ses parts.
J’ai compris au fil du temps que chaque mouvement porte un secret :
celui de ne jamais trahir la beauté, mais de la sublimer, brin après brin.
